Collections écrites numérisées
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Quelques ouvrages remarquables
Ce manuscrit dit aussi "Missel de la Miséricorde est un livre liturgique datant de 1442. Il est le seul manuscrit médiéval actuellement conservé à la bibliothèque municipale de Nice écrit et enluminé dans le Comté de Nice, plus exactement à l'abbaye de Saint-Pons. Acquis en 1992 lors d'une vente aux enchères à Londres par la Bibliothèque nationale de France par droit de préemption pour la ville de Nice, ce missel a beaucoup voyagé. Il a été réalisé pour la chapelle de la Miséricorde, chapelle de la confrérie des Pénitents noirs de Nice. Le calendrier qui figure en tête de l'ouvrage mentionne les saints honorés par le diocèse de Nice : Honorat, Dévote, Pons, Siacre, Lambert, Réparate, etc.. Les nombreuses additions notamment la consécration de l'église Cathédrale montrent que le livre est resté de nombreuses années à Nice. Il est aussi passé dans les mains de Maître Jeanet comme en témoigne une inscription au verso du dernier feuillet rajouté et a été la propriété de la famille Sanudo qui a fait figurer son blason sur un feuillet rajouté. Enfin, le missel a appartenu à A. Bernardo de Oliveira selon une notice dactylographiée collée sur le contre plat supérieur. En savoir plus
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En 1991, l'acquisition du manuscrit de l'Armorial nobiliaire et historique de l'ancien Comté de Nice et des Alpes-Maritimes est venue enrichir le fonds local de la bibliothèque et permet d'offrir un instrument de recherche remarquable aux héraldistes et historiens de la région. Son auteur, Joseph Casal, niçois d'origine, était employé à la bibliothèque municipale dès 1896. Il s'intéressa au dépouillement des archives communales et fit paraître des extraits de son précieux travail avec illustrations en noir et blanc dans l'Armanac nissart, une revue fondée avec ses amis Jules Eynaudi et Victor Rolland en 1903 et destinée à défendre et illustrer la langue et la culture d'Oc de Nice. Le manuscrit, oblong, relié en parchemin, propose des armoiries des familles et des communes classées dans un ordre à peu près alphabétique et minutieusement colorées à la gouache.
Le Compendion de lo abaco, Turin, 1492, 80 f., °4 (XV-254)
Pellos, « le barbu » serait en réalité François de Costa, noble de la ville de Nice. ». L’auteur, à la fin du texte, a soin de spécifier qu’il est niçois et qu’il a écrit cet ouvrage à la louange du créateur et de sa ville « de renommée mondiale ».
Le « compendium » désigne une entité qui classe et amasse toutes choses utiles. L’« abacus » est le nom désignant tout instrument mécanique plan facilitant le calcul (le boulier par exemple). Cet ouvrage est rarissime (on en connaît 7 exemplaires dans le monde) et remarquable à double titre. Tout d’abord il s’agit du premier livre imprimé (à Turin) dans un provençal médiéval soigné, comportant des traits spécifiquement nissarts qui le rendent particulièrement intéressant pour l’étude de ce dia-lecte à la fin du XVe siècle. Mais il est surtout l’un des tout premiers traités d’arithmétique pratique sans doute transmise par les arabes puis traduite en latin (le 1er l’est en vénitien, imprimé à Treviso en 1478) et destinés à des marchands. L’on y trouve l’explica-tion et la résolution de problèmes concernant les nombres entiers, fractions, règle de trois, algorithmes ainsi que de la géométrie. Il fait partie des très rares traités de l’époque qui conçoivent l’existence de nombres négatifs et il est le seul à l’époque à utiliser un point qui annonce la virgule du système déci-mal (le système décimal à virgule apparaît définitivement vers 1585). Avec le Pellos, le nombre quitte la philosophie et la théologie pour être utilisé dans le cadre opérationnel. Il convient de noter que la BMVR de Nice possède aussi deux exemplaires de la Cisterna Fulcronica de Johan Frances Fulconis (1562), autre grand traité d’arithmétique pratique.
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Compositio horologiorum, in plano, muro, truncis, anulo, concavo Cylindro et variis quadrantibys, cum signorum Zodiaci et diversarum horarum inscriptionibus, Basileae : in officina Henrici Petri, 1531, 198 p., °4 (XVI-273)
Edition originale de l’important traité de Sebastian Münster sur les cadrans solaires. La gnomonique connut à la Re[1]naissance une magistrale impulsion : la construction des[1]cadrans solaires, alliant imagination artistique et connais[1]sance scientifique, suscita alors un véritable foisonnement éditorial. Le cosmographe allemand S. Munster offre ainsi dans ce traité le premier recensement exhaustif des types de cadrans connus en son temps, assorti de consignes pour leur construction. Important ouvrage fondateur, le « Compo[1]sitio horologiorum » deviendra une référence incontournable pour tous les auteurs traitant de gnomonique aux XVIe et XVIIe siècles. L’illustration, d’une grande richesse, se compose, en plus de la vignette du titre, de 55 figures gravées sur bois, certaines à pleine page. Cinq de ces gravures sont attribuées à Hans Holbein le Jeune. L’exemplaire de Nice est d’autant plus exceptionnel qu’il est le seul parmi les huit conservés dans des bibliothèques françaises à contenir une planche dépliante hors texte intitulée « Typus universalis horologiorum murali » (voir ci-dessus).
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Histoire de la bibliothèque
HISTOIRE DE LA BIBLIOTHEQUE
A travers ses courriers numérisés
- De 1790 à 1864
- De 1865 à 1875
- De 1876 à 1894
- De 1885 à 1909
Bible [Nouveau testament], 1523, français, p. multiple,°8 (XVI-234)
Edition complète et rarissime du « Nouveau Testament », dans la version de Jacques Lefèvre d’Etaples, soit le premier Nouveau Testament de la Réforme en français. La traduc-tion a été entreprise à la demande de Briconnet, évêque de Meaux, qui voulait réformer son diocèse. Au premier feuillet, au-dessous du titre figure l’adresse : « Imprime a Turin pour Françoys Cavillon demourant a Nice sur la riviere de Gennes ». Il s’agit d’une fausse adresse : ce Nouveau Testament a été imprimé à Lyon sur les presses clandestines de Pierre de Vingle. Les traductions en langue vulgaire des textes sacrés étant jugés dangereux par la Faculté de théologie de Paris, et les humanistes comme Lefèvre d’Etaples étant inquiétés, se cachaient derrière de fausses adresses.