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"Les Carnets de Siegfried" de Terence Davies. La peau du temps / Pierre Eugène
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Si l'ultime splendeur de Terence Davies a quelque chose de testamentaire, c'est que son cinéma a toujours assumé cette dimension terminale, volontiers nostalgique et macabre. Dès sa Trilogie inaugurale (regroupant "Children", "Madonna and Child", "Death and Tranfiguration"), où il avait raconté son enfance et imaginé sa maturité jusqu'à se projeter dans les râles d'agonie de son alter ego Robert Tucker, ses films ont emprunté le point de vue rétrospectif de la mort, celle qui, accomplissant "un fulgurant montage de notre vie" (comme disait Pasolini), dégage les lignes de forces, les éclats et les rimes d'une existence engluée dans le plan-séquence du temps humain. En relatant la vie du poète britannique Siegfried Sassoon (1886-1967, interprété par Jack Lowden et Peter Capaldi), Davies nous la restitue au fil d'une temporalité sinueuse. Sommaire. La peau du temps. Poésie de l'ordinaire : entretien avec Terence Davies.
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 807, 01/03/2024»
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