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"The Velvet Underground" / Thierry Méranger
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Todd Haynes, néo-documentariste, s'aventure en souterrain connu. Son film, présenté à Cannes hors compétition et désormais diffusé sur plateforme, scelle les retrouvailles du cinéaste avec un groupe auquel il a déjà rendu hommage à travers la fiction : au-delà de son titre bowiesque tapissé de velours, "Velvet Goldmine" payait en 1988 un premier tribut au cultissime cambo new-yorkais, en attribuant à une star du rock interprétée par Ewan McGregor quelques traits caractéristiques de Lou Reed, l'un des deux leaders - avec John Cale - du Velvet Underground ; "Venus in Furs",chanson phare de l'album à la banane de 1967 ("Epluchez lentement pour voir", suggérait alors le mentor Andy Warhol), devenait parallèlement le nom du groupe fictif que s'inventait l'autre musicien du film, incarné par Jonathan Rhys Meyers. C'est évidemment ce titre emblématique emprunté à Sacher-Masoch qui revient ouvrir ici avec majesté le documentaire de 2021. La critique du documentaire rédigée par Thierry Méranger se conclut par l'interview de Todd Haynes intitulée "La langue du Velvet".
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 780, 01/10/2021»
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