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"Existe-t-il un axe Paris-Madrid de la répression ?" Coopérations et rivalités nationales et internationales au sujet des exilés politiques français et espagnol...
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Cet article porte sur la coopération policière entre la France et l'Espagne de 1959 à 1964. Il montre comment celle-ci s'est fondée sur des transactions et des accords entre les services espagnols chargés de la surveillance des mouvements d'opposants politiques exilés en France et les services français chargés de celle de membres du FLN puis de l'OAS, dont certains avaient fait de l'Espagne une base arrière. Ces intérêts croisés conduisent à des échanges d'informations et des demandes de mesures répressives spécifiques (limitation de l'activité politique des opposants, expulsions) qui se mettent en place de 1959 à 1962 et se renforcent après 1962, tout en étant contestés. Si les échanges de renseignement au niveau des organismes de sécurité, centraux notamment, deviennent plus réguliers et importants, les mesures répressives sont souvent contournées ou peu appliquées, du fait des conflits internes à leur sujet au sein du monde administratif et politique, en Espagne comme en France.
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