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Les Rivières sauvages
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La Banque mondiale s'était fait oublier sur le sujet des grands barrages : elle avait arrêté pendant une bonne décennie de financer ces infrastructures gigantesques, aux dégâts tout aussi gigantesques sur les populations locales et sur l'environnement. Malheureusement, sous la pression des grands pays industriels et sous la houlette de son nouveau président depuis l'été 2012 Jim Kim, la Banque mondiale assume désormais non seulement un soutien aux grands mais aux très grands barrages. "L'Ecologiste" vous propose donc ce dossier, en partenariat avec l'ONG américaine International Rivers qui est l'une des principales à s'opposer, à l'échelle internationale, à ce retour désastreux des grands barrages. Son directeur Peter Bosshard fait le point sur la situation et nous publions l'historique de la Banque réalisé par International Rivers. Nous prendrons comme exemple les deux plus grands fleuves du monde, l'Amazone tout d'abord dont les projets d'aménagement en zone industrielle est stupéfiant comme l'explique l'anthropologue Paul Little. Et le Congo. Un des pays les plus pauvres et les plus corrompus du monde, qui est aujourd'hui le siège du plus gigantesque projet de complexe hydraulique au monde, avec le soutien de la France s'insurge Rudo Sanyanga. La Banque mondiale voudrait nous persuader qu'elle a appris de l'expérience passée. Mais c'est déjà exactement ce qu'elle disait dans les années 1980, et la réponse que firent alors des pionniers de la lutte contre les grands barrages Teddy Goldsmith et Nicholas Hildyard s'applique toujours aujourd'hui. Et en France ? Les microcentrales hydrauliques sont-elles une réelle alternative ? Jacques Pulou de France Nature environnement répond par la négative. Enfin, Martin Arnould du WWF propose quelques pistes pour une nouvelle culture de l'eau.
Voir le numéro de la revue «L' Ecologiste, 41, 01/10/2013»
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