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TRISTESSE ET BEAUTE .... mais surtout une rare perversité !
Tashio OKI se rend à Kyôto sous le prétexte d’y écouter les cloches du Nouvel An alors qu’il souhaite revoir Otoko, avec qui il eut plus de vingt ans auparavant une liaison intense et dévastatrice pour la jeune femme ; lui était marié et elle âgée de 16 ans. Otoko, devenue un peintre reconnu se présente au rendez vous accompagnée de Keiko, une élève peintre avec laquelle elle entretient une liaison trouble. Keiko, la jeune élève qui voue à son mentor féminin un attachement excessif et une jalousie maladive, décide de se venger de cet amour toujours vivace et échafaude un plan d’une rare perfidie. L’écriture est sobre et pourtant d’une grande puissance d’évocation : les descriptions de paysages, de monuments et de vêtements traditionnels sont chatoyantes et viennent illuminer les réflexions sur l’art ou la culture nippone, ainsi que le machiavélisme des personnages. C’est un roman dense mais sans aucune longueur et dont le suspens va croissant jusqu’à une fin que l’on devine tragique sans toutefois en imaginer l’ampleur. Il s’en dégage « Tristesse et beauté » mais surtout une grande perversité et des personnages troublants pour ne pas dire malsains. Récit en partie autobiographique – l’auteur a eu une liaison avec une adolescente de 14 ans – « Tristesse et beauté » paru en 1965, est la dernière publication du vivant de l’auteur qui a été reconnu Docteur honoris causa de l’Université d’Hawaï et membre de l’Académie américaine des Arts et des Lettres en 1969.
Christiane - Le 12 septembre 2022 à 09:26