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"La Tendre Indffférence du monde" d'Adilkhan Yerzhanov Un amour lumineux. / Cyril Beghin
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Le bon bougre Kuandyk a dessiné sur un mur, à la craie, quelques graffitis enfantins pour son amour Saltanat. Tous deux viennent de la campagne kazakhe : il l'a accompagnée à la ville parce qu'elle doit s'y marier avec le riche ami d'un oncle véreux pour sauver la propriété familiale mise sous séquestre. Comme Saltanat déprime, Kuandyk lui a barbouillé ce musée du pauvre. Veut-elle voir les primitifs? Les impressionnistes? Lui recommande ses propres oeuvres, sur le mur d'à côté qui fait figure de salon des refusés-il y a crayonné des silhouettes qui tiennent plus du croquis grotesque que de la peinture. Comme tout le film, la scène est à la fois touchante et candide, surprenante par sa confiance dans les puissances rassérénantes de la moindre esquisse d'art, autant qu'elle est menacée par la joliesse. "La Tendre Indifférence du monde" danse ainsi un drôle de ballet avec le chromo. Sommaire. Un amour lumineux. Un cinéma partisan, entretien avec Adilkhan Yerzhanov.
Voir le numéro de la revue «Cahiers du cinéma, 748, 01/10/2018»
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