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Analyser les images filmées par l'opérateur Pierre Schoendoerffer en Indochine, 1952-1954 / Sophie Delaporte
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L'article met en avant les difficultés à ananlyser les petits brins de films saisis par l'opérateur du service cinématographique des armées, Pierre Schoendoerffer pendant la guerre d'Indochine, entre 1952 et 1954. En effet, les images réalisées dans le cadre guerrier rendent compte des opérations militaires dans lesquelles le Corps expéditionnaire français a été engagé pendant cette période. Ses images se présentent comme des documents bruts, muets, en noir et blanc et souvent très courts, sans commentaire oral de la part de l'opérateur, avec des plans très brefs sans forcément de liens entre eux. C'est en Indochine que l'opérateur Schoendoerffer s'est appliqué à maîtriser l'outil caméra et qu'il a posé l'essentiel des codes filmiques de son oeuvre tout entière. En ce sens, Schoendoerffer se situe dans l'événement guerrier, au sein du groupe primaire décidant de coller aux hommes. Cette proximité lui permet de saisir la mort, la blessure, la souffrance des hommes chargés de faire la guerre. A côté de ses films se trouvent les images qui ne figurent pas sur la pellicule et qui sont pourtant profondément inscrites chez Pierre Schoendoerffer en particulier celles de sa captivité après Dien Bien Phu et de la disparition de son ami, le photographe Jean Péraud. Deux éléments clés pour toute compréhension de l'oeuvre de Schoendoerffer.
Voir le numéro de la revue «Historiens et géographes, 434, 01/04/2016»
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