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Les Historiens pris dans les conflits de mémoire / Elodie Richard
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Il y a quarante ans, la mort de Francisco Franco ouvrait un processus de transition démocratique négocié entre le gouvernement et l'opposition antifranquiste. Il était mis fin à un régime établi une quarantaine d'années auparavant, au terme d'une guerre civile particulièrement meurtrière, déclenchée par un coup d'Etat militaire. Ainsi la démocratie espagnole ne rompit-elle pas officiellement avec la dictature et évita-t-elle de revenir sur les circonstances de son avènement. Depuis la fin des années 1990, ce consensus transitionnel est critiqué par les mouvements sociaux en faveur de la récupération de la mémoire historique et rompu par les partis qui se saisissent désormais du passé comme d'une arme politique. Ce contexte n'est pas sans conséquences sur le travail des historiens, dont les interprétations de la Seconde République, de la guerre civile et de la dictature sont au coeur des conflits de mémoire.
Voir le numéro de la revue «Vingtième siècle, 127, 01/07/2015»
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