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D’une langue l’autre
Selon Peter Brook, les Français ont beaucoup de chance : ils peuvent périodiquement réinventer Shakespeare en l’adaptant aux évolutions de la langue sans être coincés par le respect obligé à l’original. La question de la traduction, et de la fidélité au sens comme à la poésie, est au cœur d’un débat où chacun prend ses libertés, s’impose ses obligations, éprouve ses plaisirs et ses souffrances… - Traduire Shakespeare \\ par Monique Nemer - La traduction de Shakespeare étant devenue possible... \\ par François-Victor Hugo - Le prisme du génie diapré \\ par André Gide - Pourquoi retraduire Shakespeare ? \\ par Pierre Leyris - Reconquérir un accent natif \\ Paul Claudel - Pour une poétique théâtrale de la traduction shakespearienne \\ par Jean-Michel Déprats - "To be, or not to be, that is the question" en 40 traductions : « Malheur aux faiseurs de traductions littérales, qui, traduisant chaque parole, énervent le sens ! C’est bien là qu’on peut dire que la lettre tue, et que l’esprit vivifie », estime Voltaire, dans la dix-huitième lettre philosophique consacrée à la tragédie. Démonstration par l’exemple, en comparant quarante traductions du passage le plus célèbre d’"Hamlet" : « to be or not to be » (III, 1).
Voir la revue Perspectives Shakespeare, 117 - juillet 2014, 01/07/2014